Extrait de vie : l'histoire de Mila, avoir un husky
L'article en version podcast (j'ai essayé de faire ça bien, avec plusieurs photos de Mila et des extraits de vidéos prises avec différents appareils. Par contre soyez indulgents je monte avec un logiciel top budget par manque de moyens... ) :
Bonjour
à tous et soyez les bienvenus dans ce nouvel article « extrait de
vie » consacré à Mila, la mascotte de ce blog. (Mise à jour du 24 avril 2019 : ancienne mascotte de ce blog. Voir l'article d'introduction de mon nouveau dessin.)
Suite
au vote que j’avais réalisé sur Instagram, vous avez été une
majorité (96%) à être intéressés par un article de ce genre
donc, je m’exécute !
Je
vais vous raconter l’histoire de Mila, pourquoi nous l’avons eue,
comment, comment elle est, qu’est-ce que ça fait de vivre avec un
husky… etc.
- Pourquoi un husky ?
Pour
commencer, il faut savoir que Mila n’est pas ma chienne à
proprement parler. Je pense qu’il serait plus juste de dire qu’elle
est la chienne de mon père. L’idée d’avoir un husky n’était
pas du tout prévue au programme au départ ! Et pour cause nous
avions dans ma famille déjà un animal à quatre pattes :
Gypsie. Gypsie, c’est un chien de type Jack Russel, un ratier. J’ai
grandi avec elle, et elle a maintenant plus de 10 ans. Dans ma
famille nous randonnons assez souvent. Les longues promenades sont
quasiment automatiques le week-end, et nous avions l’habitude de
partir systématiquement à la montagne pour les vacances pour faire
des randonnées. Gypsie nous suivait, elle a marché avec nous
pendant toutes ces années, jusqu’à aujourd’hui, où l’avancée en âge, la rend un peu moins apte à escalader des montagnes…
Il
y a trois ans, en 2016, mon père a pris la décision, après avoir
mûrement réfléchi, d’adopter un autre chien. Un compagnon
suffisamment robuste pour l’accompagner en randonnées plus longues
que ce qu’on faisait avec Gypsie, pour faire du vélo, et de la
trottinette (la grosse trottinette, un truc tout terrain). Mon père
reste quelqu’un d’assez sportif et actif, bien que comme Gypsie,
il prend lui aussi de l’âge ! Choisir la race husky semblait
être un idéal : ce sont des chiens de traîneau, ils aiment
tirer, et surtout : ils sont endurants.
C’est
ainsi que nous avons commencé avec ma famille à rechercher un
husky.
- L'adoption de Mila
Après
plusieurs jours de recherches, nous avons trouvé Mila sur le Bon Coin. Les huskys coûtent extrêmement chers et mes parents ne
pouvaient pas payer une telle somme. C’est pour ça que nous
cherchions plutôt des chiens dit « type husky », et qui
n’étaient pas inscrits au LOF. Nous avons trouvé un élevage, à
3h30 de route de chez nous, qui avait une portée de chiots prêts à
être adoptés.
Pour
être tout à fait honnête, j’ai un problème avec le concept de faire se reproduire
des chiens pour vendre leurs petits. Encore, un particulier dont la
chienne aurait eu des petits et qui souhaiterait les vendre ou les
donner parce qu’il ne peut les garder : OK, ça me gêne
moins (nous avons adopté Gypsie ainsi). Mais faire ça tout le
temps… Je ne pourrais pas. Le problème, c’est que pour éviter
les abus, les particuliers n’ont plus le droit de vendre leurs
chiots sans se déclarer « éleveurs ». Honnêtement, je
ne suis pas certaine que ça change grand-chose, mais bon… Ceci
étant dit, il nous était plus facile d’adopter un chiot afin de
pouvoir l’éduquer plus facilement (surtout pour les activités que
mon père souhaitait faire). En plus de ça, mes parents voulaient
une femelle. Choisir un élevage était donc plus simple, bien que ni
moi ni eux n’aiment ce principe.
Nous
n’avons pas vu Mila en vrai avant d’aller la chercher. Nous nous
sommes contentés de photos. La personne de l’élevage nous l’avait
décrite comme calme et câline. Chose qui s’est effectivement
avérée vraie. Je me souviens encore du moment où nous avions
débarqué à l’élevage et où tous les petits chiots nous ont
sauté dessus. Il y en avait au moins une dizaine ! C’était
tellement mignon. Ils aimaient tous se coucher sous les meubles de la
maison de l’éleveuse. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être
parce que ça faisait une sorte de cabane.
- Quelques mises en garde importantes
Mon
article n’a pas un objectif de sensibilisation, cependant, il est on ne
peut plus clair que l’on adopte pas un chien à la légère
(surtout un husky, mais j’y reviendrai plus tard). J’avoue
m’être retrouvée en désaccord avec mon père sur certains points,
parce que selon moi, la maison et le jardin n’étaient pas assez
préparés pour accueillir un chiot. Certaines choses furent
effectivement aménagées, mais après coup, alors que ça aurait dû
être fait avant.
Du point de vu de l'éducation, il est clair aussi qu'un chien nécessite un encadrement afin qu'il ne finisse pas en bulldozer. Je pense qu'il est important de prendre cela en compte avant d'adopter.
- Ses premiers jours à maison
Les
premiers mois, lorsqu’on adopte un chien, sont difficiles. C’est
un peu comme avoir un bébé mais dans une moindre mesure. Mila a mis
du temps avant de faire ses nuits et à être propre.
Nous
la mettions dans la cuisine, comme nous l’avions fait pour Gypsie.
Sauf qu’au moment de dormir, dès que Mila était seule, elle
hurlait à la mort. Comme un loup. Elle poussait des cris qui
allaient dans les aigus et nous l’entendions dans toute la maison.
Nous avons essayé de la faire dormir avec Gypsie, mais ça ne
servait à rien. Elles s’ignoraient mutuellement. Je vous avoue que
les premières semaines furent assez horribles. D’autant plus que
j’étais en job d’été à ce moment-là. Je faisais un emploi crevant et ça, ajouté au fait que j'avais un chien qui hurlait la nuit,
j’étais au bout de ma vie. Comme il était hors de question pour
mes parents de la faire dormir dans nos chambres (et puis bon dormir
avec l’odeur de caca et de pipi d’un chiot pas encore propre,
c’est moyen), la solution qu’on a trouvée, c’était de la faire
dormir dans le salon, plutôt que la cuisine, et que quelqu’un
dorme avec… Mon père a donc installé un matelas dans le salon, et
il dormait avec elle. Il a visiblement supporté l’odeur de pipi
caca…
Progressivement,
une fois que Mila a compris qu’elle ne risquerait rien, elle a
commencé à faire des nuits à peu près complètes. Nous l’avons
installée dans l’entrée (nous avons une grande entrée) et elle
dormait là. Pour l’anecdote un peu crade, je me lève souvent
faire pipi la nuit, et les toilettes sont dans l’entrée. Les mois
où Mila n’était pas encore propre, il m’est arrivé plusieurs
fois de glisser sur son pipi de la même couleur que le carrelage
beige…
L’apprentissage
pour qu’elle puisse dormir seule a mis du temps, et il y a eu
plusieurs étapes. Quand elle a commencé enfin à dormir sans qu’on
soit à côté, elle se réveillait quand même très tôt le matin
(5h-6h) et elle pleurait. Après, je pense, qu’apprenant la
propreté en parallèle, elle nous signifiait qu’elle avait besoin
de sortir.
Pour
la propreté, je pense qu’elle a vite compris l’idée. Le souci,
c’est que les sphincters des chiots sont longs à se développer. Ils ne peuvent pas se retenir longtemps au début. J’avais lu en
faisant des recherches, que plus le chien est grand, plus ça prend du
temps. Les pipis et cacas en pleine journée se sont assez vite
arrêtés puisque mes parents ont un jardin et qu’il était facile
de la sortir souvent. Cependant, la nuit, c’était différent. Je
ne me souviens plus exactement, mais Mila a mis au moins entre 4 et 6
mois à ne plus faire ses besoins la nuit.
- L'entente avec Gypsie
Il
est préférable de ne pas adopter un husky seul. Ce sont des chiens
qui accordent beaucoup d’importance à la meute et à la
hiérarchie. Nous avions déjà Gypsie, et nous avions l’espoir
qu’elle s’entende avec Mila et en fait… Pas tellement. Pour
tout vous dire, Gypsie domine Mila. Ouais, elle est haute comme trois
pommes mais c’est quand même elle la dominante. Mila cherche
souvent à jouer avec elle, Gypsie répond de temps en temps, mais en
général, elle lui fout des vents. Gypsie ayant été habituée à
être seule pendant longtemps (je pense que nous l’avons mal
sociabilisée avec les autres chiens), elle cherche surtout à jouer
avec nous. Pas avec Mila. Ou alors c’est peu fréquent.
- Mila aujourd'hui : son caractère, ses bêtises, les besoins du husky, ses particularités...
Mila
est ce qu’on pourrait appeler une « bonne pâte ». Elle
est adorable avec tout le monde. Quand elle était bébé et qu’on
la promenait, elle voulait faire la fête à tous les humains qu’elle
croisait. Pour être honnête, Gypsie est un meilleur chien de
garde ! Mila est excessivement câline aussi, beaucoup plus que
Gypsie. Elle est un peu trouillarde aussi. Ce qui provoque des
situations très drôles. Pour exemple, elle a déjà grogné après
une pomme de pin… Elle possède un côté un peu « candide »
un peu « niais » je ne sais pas trop comment dire. On
dirait qu’elle vit dans un monde de bisounours. Il peut lui arriver
de s’approcher de chiens méchants derrière un grillage, sans
avoir peur de leurs aboiements, comme si elle voulait jouer avec eux
(alors qu’une pomme de pin, ça c’est effrayant!). D’une
manière générale, je trouve que c’est une chienne assez
« facile ». Elle fait toujours le loup quand on part sans
elle, elle est un peu brusque quand elle veut jouer avec nous et pleure
le matin si on se lève après 8h30, mais globalement, je trouve que
c’est une chienne agréable et douce. Gypsie avait un côté plus
hargneux et plus vif quand elle était plus jeune (gênes de Jack
Russel oblige…).
Ceci
étant dit, elle a quand même fait pas mal de choses qui ont énervé
mes parents… En voici la liste non-exhaustive : elle a fait
des trous conséquents dans le jardin (bon l’avantage c’est qu’il
n’y a plus de taupes. Ah oui, elle tue les taupes aussi, ainsi que
bien d’autres petits animaux…) ; elle a déchiqueté les accroches volets qu’elle pouvait atteindre ; elle a arraché les planches du
paravent de la terrasse ; elle a arraché les fils du portail
électrique plusieurs fois (ça c’était dangereux, les fils
étaient sous terre, mais elle creusait, et les récupérait),
jusqu’au jour où mes parents ont repassé le portail en manuel ; elle a tué les fleurs de ma mère ; arraché plusieurs branches aux
arbres… Encore, je trouve que ça va. Elle n’a pas fait de dégâts
dans la maison, tout simplement parce que mes parents la laissent
dehors lorsqu’ils sont au travail. Je pense que lorsqu’on a un
husky, il faut renoncer à avoir un jardin entretenu et joli, à
moins de lui délimiter un endroit précis.
Pour
en revenir aux mises en gardes, j’écrivais précédemment que les
huskys ne sont pas des chiens à prendre à la légère. Ce ne sont
pas des grosses peluches. Honnêtement, je pense que dans ma vie
d’adulte futur, je ne prendrai pas de husky. Tout simplement parce
que je ne suis pas assez sportive. Je randonne avec mon père certes,
mais mon rythme est bien loin du sien en terme de fréquence, et
j’aurais la flemme de la sortir pour l’emmener faire un tour de
vélo comme il le fait avec elle après le travail.
Le
besoin d’exercice est vrai pour tous les chiens, cependant, nous
voyons bien la différence avec Gypsie, il est clair qu’elles n’ont
pas les mêmes besoins. Je pense que les huskys sont des chiens
parfaits pour vous si vous êtes un grand sportif de type course à
pied, vélo, rando (skieur aussi si vous vivez en montagne)… sinon,
je vous déconseille fortement cette race.
Les
huskys sont souvent réputés pour être des chiens fugueurs
difficile à éduqués, très intelligents, et assez indépendant.
Honnêtement, Mila n’a jamais fugué. Bon de toute façon, je ne
vois pas trop comment elle pourrait faire, vu la hauteur du grillage.
Je pense que le mot « fugue » est peut-être mal placé.
Ce sont surtout des chiens très explorateurs. Ils aiment les grands
espaces et leur côté indépendant peut, je pense, être associé à
ce côté « fugueur ». Ça ou un environnement peu
épanouissant pour le chien.
Pour
l’intelligence et l’indépendance, c’est assez vrai. Je trouve
que Mila fait preuve d’une nonchalence incroyable. Elle ne
réalisera pas un ordre si elle n’y voit pas d’intérêt, alors
que Gypsie est beaucoup plus réactive à tout et n’importe quoi.
Mila, malgré son côté, pot de colle peut aussi être très
indépendante. Par exemple, depuis peu, elle ne rentre plus à la
maison pour dormir. Mes parents la laissent dans le jardin, et elle
dort soit dans sa niche, soit sous les thuyas.
Autre
spécificité du husky : elle n’aboie quasiment jamais. Elle
produit des sons entre le hurlement et le grognement. Ça donne
l’impression qu’elle parle. Je pense que vous pourrez trouver sur
YouTube pleins de vidéos comme ça, c’est super drôle à écouter.
Enfin,
dernière chose : les huskys muent deux fois par an à peu près,
un phénomène qui peut être assez impressionnant, donc ils ont
besoin d’être bien brossé. A part ça, ils n’ont pas tellement
besoin d’entretien. Ils ont le poils un peu « auto-nettoyant »
et c’est assez marrant. Il arrive souvent que Mila se salisse, et
plusieurs heures plus tard n’ai plus rien du tout (sauf quand elle
se roule dans de la charogne et que ça pue).
Pour
conclure : cet article sur ma mascotte est terminé, j’espère
qu’il vous aura intéressé ! Je rappelle qu’adopter un
chien n’est pas un choix à prendre à la légère et qu’il est
fortement recommandé de se renseigner sur la race que vous souhaitez
prendre. Cette étape est importante, afin de s’assurer que le
chien que vous choisirez est adapté à votre mode de vie. Avec
internet maintenant, cette démarche est assez facile et vous pouvez
trouver tous pleins de conseils sur l’adoption d’un chien,
l’éducation etc. Dans ma famille, nos deux chiennes en sont des
membres à part entière. Mes parents plaisantent souvent en disant
qu’ils ont remplacé leurs filles par deux chiens depuis que nous
sommes toutes les deux parties faire des études. Et selon moi, considérer son chien comme un membre de sa famille est essentiel.
Parce que pour le chien c’est ce que vous êtes, vous êtes sa
meute. Bref, les animaux de compagnie ne sont pas des peluches.
Si
vous avez des questions précises sur Mila auxquelles je n’ai pas
répondu dans cet article, n’hésitez pas à me les poser en
commentaires ici, ou sur Instagram, je me ferais une joie de vous
répondre !
Lisa
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