Point lecture : Soudain, Seuls d'Isabelle Autissier
Autrice : Isabelle Autissier
Date de parution : 2015
Edition : Le livre de poche / Stock
Résumé : Un couple de trentenaires partis faire le tour du monde. Une île déserte en plein Atlantique Sud, très au large de la Terre de Feu. Une nature rêvée, sauvage, qui vire au cauchemar. Un homme et une femme amoureux, qui se retrouvent, soudain, seuls. Leurs nouveaux compagnons : des manchots, des otaries, des éléphants de mer et des rats. Comment lutter contre la faim et l'épuisement ? Et si on survit, comment revenir chez les hommes ?
J’ai
ce livre dans ma PAL depuis deux ans. Je l’avais demandé à Noël,
après en avoir vu la pub sur Facebook. Le résumé m’intriguait.
C’est un genre radicalement différent de ce que j’ai l’habitude
de lire d’habitude. Il s’agit d’un récit de survie, un récit
qui rappelle cette part animale et primaire qui sommeille en chaque
être humain. Une part de nous que nous avons oubliée, happée par
l’environnement d’abondance de nos sociétés.
Ce
livre a traîné dans ma PAL parce que j’étais hésitante à
l’idée de le commencer. Je sortais clairement de ma zone de
confort. De ce fait, je me suis dit que le lire pour le Cold Winter
Challenge serait une bonne idée.
J’ai
donc clôturé ce challenge avec cette lecture que j’ai tout juste
terminée le 31 janvier.
Mon avis :
Finalement,
j’ai apprécié ce roman, et je dois dire que je me suis prise une
certaine claque. Ce n’est pas du tout un roman d’ambiance
cocooning. L’autrice est rude, sans trop en faire non plus. Je
trouvais que le style d’écriture était juste. Les phrases étaient
belles et portaient à la perfection les émotions que le lecteur
devait ressentir en fonction des événements.
J'ai trouvé également que le récit était réaliste. Ce n'est pas de la survie édulcorée.
J'ai trouvé également que le récit était réaliste. Ce n'est pas de la survie édulcorée.
Sur
le fond, j’ai trouvé que le message véhiculé par ce roman était
puissant. Il remet en question notre condition humaine privilégiée.
Il nous questionne sur des choses qui dérangent : aurions-nous
l’âme d’un héros quand la situation file dans les aigus de
l’extrême ? Nul ne le sait. Jusqu’où serions-nous prêt à
aller pour survivre ? Je pense que nous avons tous la crainte de
se poser cette question. Ce livre a suscité chez moi une profonde
réflexion.
Ce
qui est également intéressant, c’est que le roman retrace aussi
ce qu’il se passe après. Une fois que l’enfer se termine. Dans
tous les films de survie que j’ai vus, j’ai constaté que cette
partie était souvent éclipsée, pourtant elle n’en demeure pas
moins tout autant intéressante. Après, je suppose que les avis
peuvent diverger. Contrairement à moi, ma mère qui a aussi lu ce
livre, avait trouvé que la partie de la fin était plutôt
ennuyeuse. Peut-être qu’elle aurait pu être écourtée,
effectivement. Dans mon cas, cela ne m’a pas plus gêné que ça.
Toute
petite critique : comme dans beaucoup d’œuvres
filmographiques ou littéraires sur la survie, on retrouve ce moment
hyper classique où les protagonistes ont l’opportunité d’être
sauvés, mais n’y arrivent pas : Un bateau qui passe au loin,
un avion, quelqu’un qui n’entend pas… bref. Ce petit instant
m’a un peu fait soupirer. On sait très bien que c’est fait pour
frustrer le lecteur, et que non, cet avion qui passe ne les verra
pas, que non, ce bateau est trop loin… Selon moi, un passage de ce style n’était pas nécessaire. Cela dit, il
est vrai que pour ce roman-ci, cet événement possède quand même
une incidence sur la suite, notamment sur l’état psychologique des
personnages.
Pour
conclure : pour une première lecture sur le thème de la
survie, je fus tout de même pleinement conquise. Je recommande ce
livre si c’est un genre qui vous intéresse, ou si tout simplement
vous êtes habitués à un autre style, mais que vous avez envie de
sortir de votre zone de confort.
Ah
oui, et si vous n’êtes pas trop sensible non plus. Il y a quand
même des scènes assez… dures.
Lisa
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