Blabla coup de cœur : La puissance des femmes dans Reign

 Source image : capture d'écran à partir de Netflix. Représente : Adelaide Kane dans le rôle de Marie Stuart. L'image provient de l'épisode 11 saison 4 de Reign, oeuvre réalisée par L. McCarthy et S. Sengupta.
   
Titre français : Reign : le destin d’une reine
Série réalisée par : Laurie McCarthy et Stephanie Sengupta
Originalement diffusée sur la chaîne de télévision américaine : The CW
Dates des diffusions américaines : 2013-2017
Série disponible en intégralité sur Netflix
Nombre final de saisons : 4 (d’une vingtaine d’épisodes chacune)

Acteurs principaux toutes saisons confondues :
Adelaide Kane : Marie Stuart
Torrance Coombs : Sebastian de Poitiers (bâtard du roi Henri II et de Diane de Poitiers)
Toby Regbo : François II
Megan Follows : Catherine de Médicis
Anna Popplewell : Lola
Celia Sinden : Greer de Kinross
Caitlin Stacey : Kenna
Craig Parker : Stéphane Narcisse
Rachel Skarsten : Élisabeth 1ère

⚠️ ATTENTION : Pavé en approche. ⚠️
J’ai mis des titres aux paragraphes pour vous aider à cibler les infos que vous voulez lire si vous ne souhaitez pas vous taper l’intégralité, assez longue, de l’article. Je n’ai pas pu écrire moins, j’avais beaucoup trop de choses à dire sur cette série coup de cœur. ♡

Ecouter l'article plutôt que de lire ?

Nouveauté : j'ai rendu cet article disponible en version audio (bon c'est la première fois que j'enregistre ma voix ainsi, alors un degré d'indulgence est, je pense, nécessaire).
Vous trouverez les enregistrements juste ici : 

Partie sans spoils :



                                                          










Partie avec spoils :














  • Intro :
Premier article bonus sur ce blog ! Un article qui n’entre dans aucune catégorie, bien qu’il soit répertorié dans la rubrique « Extrait de vie » mon petit casier fourre-tout ! Il m’était impossible de ne pas écrire sur ce qu’il venait de m’arriver depuis un peu plus d’un mois : la découverte de la série Reign. Alors oui, je sais, je me pointe avec un an de retard, puisque la série s’est terminée en juin 2017, mais voilà, c’est un fait, quand il s’agit des séries, je les regarde toujours après tout le monde. Mes seules exceptions à ce jour sont : 13 Reasons Why et Outlander que j’ai regardés dès leur sortie.
Bref, entrons dans le vif du sujet, si je fais un article sur cette série c’est qu’elle m’a profondément marquée, et également, qu’elle ne semble pas trop connue. En effet, le but premier de cet article est de vous faire découvrir quelque chose. Le but second est égoïste puisqu’il me servira uniquement d’exutoire émotionnel. Parce que oui, de l’émotion dans Reign il y en a !


  • Comment j’ai découvert la série ?
J’ai découvert la série fin août. J’étais étalée comme une grosse larve sur le vieux canapé de mes parents et je regardais Secrets d’Histoire. J’addooore Secrets d’Histoire. On parle de tout ce que vos cours barbants ne racontent pas, les passions des monarques, leur psychologie, les légendes… Bref, j’apprends un paquet de trucs avec ce programme TV (le seul que je regarde d’ailleurs) et ce soir-là, je découvrais la terrible vie de Marie Stuart : reine d’Écosse entre 1542 et 1567. Accueillie pour sa protection pendant son enfance à la cour de France, mariée un temps à François II fils du roi de France : Henri II de Valois, elle retourne en Écosse à l’âge de 18 ans pour revendiquer son trône. Là-bas, propulsée dans un monde d’hommes, profondément patriarcal, en grande partie protestant, sans pitié pour les femmes monarques surtout lorsqu’elles sont catholiques ; elle fera face à de nombreuses hostilités et sera amenée à faire des choix qui la conduiront tout droit vers son exécution en 1587. Un destin tragique, une icône de la religion catholique, une martyre, elle mettra au monde l’enfant qui réunira l’Écosse et L’Angleterre : Jacques VI.
J’ai été profondément touchée par l’histoire de cette femme, qui est officiellement devenue mon personnage historique féminin préféré. Alors, lorsque Secrets d’Histoire a mentionné la série Reign qui illustrait la vie de Marie Stuart… Malgré les libertés scénaristiques de la série prises avec la véritable histoire, pour cibler un public bien précis, je me suis dit : « On va voir ce que ça vaut ! » Au final j’ai dû commencé la série fin septembre, et j’ai bouffé les 4 saisons en un mois (oui, à ce moment-là, j’étais au chômage).


PARTIE SANS SPOILS
  • De quoi parle la série ? Petit résumé :
Nous sommes au 16ème siècle. La série commence avec la seconde arrivée de Marie Stuart à la cour de France. En effet, comme je l’avais expliqué, Marie a déjà passé une grande partie de son enfance là-bas. Pendant son adolescence, elle y revient dans le but d’épouser le dauphin du roi : François II. Il y a plusieurs erreurs historiques, sans doute volontaires, dès le début : François et Marie sont bien plus âgés dans la série qu’ils ne l’étaient dans la réalité. Effectivement, François a 13 ans quand il épouse Marie et Marie a 15 ans. Et sur ce point, on ne va pas se mentir, les acteurs sont déjà bien plus vieux, et incarnent probablement des personnages qui le sont tout autant (bien que leur âge ne soit jamais mentionné). Également, d’après ce que j’avais compris, il me semblait que Marie avait été rousse aux yeux clairs, pourtant Adelaide Kane, qui incarne Marie, est une magnifique brune. Bref, si certains éléments d’intrigue ont clairement été inventés (par exemple, les personnages des quatre dames de compagnie de Marie, le personnage de Sebastian...) certains se sont vraiment produits (l’accident d’Henri II par exemple à la fin de la saison 1 est un fait réel, l’amitié de la reine Catherine avec Nostradamus, les conflits religieux entre protestants et catholiques, etc.). Suite à son arrivée, Marie se rend vite compte qu’elle est en danger, plusieurs personnes cherchent à lui faire du mal pour des raisons diverses et variées, et elle devra lutter pour trouver ses véritables amis. La saison 1, comme les suivantes, est remplie de complots, manipulations politiques, romances passionnées, ainsi que d’une petite touche de magie et de sciences occultes.

  • Mon avis général sur la série :
Mon avis général est extrêmement positif. J’ai accroché dès le premier épisode. Les intrigues sont passionnantes, la série est rythmée, on ne s’ennuie absolument pas. Il se passe toujours beaucoup de choses. Les personnages ont des personnalités assez riches et ambivalentes, il y en a qu’on déteste, mais que l’on finit quand même par comprendre et à apprécier. Tout n’est pas soit tout noir ou tout blanc. C’est une qualité appréciable, et de plus en plus en vogue dans nos séries actuelles, ce qui est cool !
Je dois reconnaître que tout semble avoir été fait pour cibler un public plutôt féminin (cela dit, je crois que j’aimerais bien avoir des avis d’hommes sur le sujet, je me demande vraiment si cette série pourrait les attirer. En tout cas, ça n’a pas été le cas de mon copain...). Les personnages hommes sont relégués au second plan (ils sont aussi très beau pour beaucoup, voir carrément hyper « hot »), et j’ai trouvé qu’ils avaient une utilité plus saillante dans les intrigues romantiques. Si on constate fréquemment que les films et les séries peuvent être clivés : d’un côté ceux plutôt pensés pour le regard masculin, et ceux pour le regard féminin (il y en a bien évidemment aussi qui sont pour les deux); il était agréable que cette série, pourtant sans doute imaginée pour les filles et les femmes, soit une série d’intrigues historiques, de conflits, de « guerre des trônes », où les qualités comme la puissance et le courage sont revendiquées (principalement en les personnages de Marie Stuart, Catherine de Médicis et Élisabeth Tudor). Je n’en ai pas vu beaucoup jusqu’à présent, dans un contexte historique et un peu chevaleresque comme celui-ci (d’habitude, les séries de ce genre semblent plutôt créées par les hommes pour des hommes). Bien que je pense, que depuis quelques années, on tend de plus en plus vers un contenu de séries et de films où les protagonistes femmes expriment aussi des qualités de force (pas forcément physique, je parle aussi du mental) et de courage, au même titre que les hommes, je trouve que c’est vraiment positif.
Au fil des saisons, nous retrouvons quelques triangles amoureux également. J’ai en horreur ce genre de schéma, mais pour le coup, j’ai trouvé que ceux-là était bien faits. Ils m’ont apparus plus réalistes, et le personnage qui se trouve au milieu du triangle, n’a pas un comportement cliché. En tout cas, c’est mon ressenti personnel. Il y a juste un triangle, à un moment qui m’ a un peu agacé, mais j’en parlerais dans la partie spoils…
Je n’ai pas grand-chose à écrire de plus sur cette série sans entrer dans les spoils si ce n’est : allez regarder de toute urgence ! (mais pas en période de partiels, de rédaction de mémoire, et de préparation du Bac). Je pense qu’on accroche vraiment rapidement et que les épisodes se dévorent.
Ah oui et enfin : mention spéciale à mon personnage coup de cœur : le bâtard du roi, Sebastian (prononcé « Sébastien » dans la VF) qui pourtant n’a jamais existé (en effet Diane de Poitiers, sa mère, n’a eu que des filles et pas avec Henri II). Ce personnage spécialement ajouté pour, peut-être, faire grimper le baromètre de chaleur des jeunes spectatrices, fut mon préféré. L’acteur qui l’incarne, Torrance Coombs est absolument magnifique. Malheureusement marié à une ancienne miss USA tout aussi magnifique (impossible de rivaliser là), mais voilà je suis tombée « amoureuse » de son personnage dès qu’il est apparu. Mon Dieu… ses yeux… Bref je m’égare. Nan mais je vais vous mettre une capture d’écran Netflix d’un épisode où il apparaît, il faut que vous voyez ça.
Source image : capture d'écran à partir de Netflix. Représente Torrance Coombs dans le rôle de Sebastian. L'image provient de l'épisode 10 saison 1 de Reign. Oeuvre réalisée par L. McCarthy et S. Sengupta.

J’ai adoré son personnage, pas que pour son physique (si si). J’ai été touché par le fait qu’il soit un peu à l’écart de la famille, puisque c’est un bâtard, et qu’il ait un côté un peu mystique (étant d’origine païenne par sa mère), qui va particulièrement se développer sur la fin de la série (trop tard d’ailleurs je trouve). C’est un personnage qui m’est apparu aussi comme étant très humble, compréhensif, rempli d’une certaine sagesse, dévoué, avec, malgré tout, certaines zones d’ombres. C’est un personnage que j’aurais aimé voir finir autrement, que l’on a selon moi, un peu négligé, qui aurait mérité d’être un peu plus approfondi. Encore une fois, je reviendrai sur ça dans la partie spoils.

  • Conclusion générale avant la partie spoils :
Je n’arrive pas à faire des critiques sur cette série sans entrer dans les détails qui amèneraient des spoils. Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé que c’était une série captivante, très touchante, riche en émotions et impossible à lâcher. Un série-drogue. Je la conseille si vous aimez les histoires d’intrigues historiques et politiques remplies de manigances. Si vous n’avez pas peur de voir certaines scènes assez choquantes (sang et viols entre autres), si vous êtes vous aussi tombée amoureuse ou amoureux des yeux de Torrance Coombs ; et surtout : si vous kiffez voir des femmes fortes et courageuses à la tête des nations, se débattre pour garder ce qui leur revient de droit par leur naissance : le pouvoir. 



PARTIE AVEC SPOILS
Ici, je vais reprendre quelques éléments scénaristiques de la série sur lesquels j’ai besoin de m’exprimer. Je ne vais pas tout aborder.
  • Sebastian le mal-chanceux avec les femmes :
On en revient à ce que j’écrivais précédemment dans la partie sans spoils. J’aurais aimé une autre fin pour Sebastian et j’aurais surtout aimé qu’il réussisse à trouver l’amour, où à la rigueur qu’il réussisse enfin à séduire Marie ! Ce pauvre garçon s’est complètement fait « friendzoné » par notre jolie reine d’Écosse, et oui j’étais déçue ! Forcément, en tant que femme, je m’identifiais à Marie, et généralement, je pense qu’on apprécie lorsque le personnage auquel on s’identifie, finit avec le personnage qu’on préfère. J’étais vraiment triste. Je savais qu’il était inévitable que Marie finisse avec François, mais j’ai trouvé que la petite période où elle est avec Sebastian pour protéger le prince de la vision de Nostradamus, était bien trop courte ! Par la suite, Sebastian aura un coup de cœur pour une fille qui se fera bouffée par le monstre de la forêt, puis sera marié de force à Kenna, qu’il finira par apprécier, mais cette dernière montrera beaucoup plus d’intérêt dans sa quête « d’élévation de rang » que pour son mari. Kenna est un personnage qui m’a d’ailleurs un petit peu agacé. Toujours en train d’essayer de séduire les hommes pour se trouver de la valeur… Je pense que sa personnalité était beaucoup trop éloignée de moi pour que je puisse l’apprécier. Ensuite, Sebastian sortira avec Delphine, une sorcière, avec qui il allait assez bien,. Cependant, cette dernière se fera finalement tuer, peu de temps après qu’elle ait compris qu’en fait, pendant tout ce temps, Sebastian aimait encore Marie.
François étant mort au début de la saison 3, j’avais tellement envie que Sebastian finisse avec Marie ! Quitte à ce que la série s’éloigne radicalement de la vraie histoire. Hélas, mes désirs n’étant pas toujours applicables à la réalité, Torrance Coombs quitte la série, et son personnage se case dans la forêt apprendre à développer son don de vision avec les Druides ! En soit, je dois quand même avouer que cette idée était bonne, et collait assez bien à son personnage. Mais... une petite scène d’amour avec Marie avant de partir ? Non ? Non. Bon d’accord, me voilà frustrée. Comme je l’écrivais, j’aurais bien aimé que Sebastian m’approfondisse soit un personnage plus approfondi. Et oui, je ne suis pas du tout, du tout, objective.

  • Le triangle amoureux avec le prince de Condé
Nous en arrivons maintenant avec le triangle amoureux qui m’a agacé. Celui de Marie avec le prince de Condé alors qu’elle est enfin reine de France. Triangle qui a lieu lors de la saison 2. François arrive au trône, il se fait manipuler par Narcisse, et à cause de toutes ces manigances, Marie est violée. A ce moment-là, comme ça ne va pas avec François, elle se réfugie dans les bras de Condé. J’ai compris Marie, elle considère François comme le responsable de son viol, il m’est apparu logique que Condé représente au contraire pour elle, à ce moment là, quelque chose de positif. Mais j’ai quand même eu beaucoup de peine pour ce dernier. Il sacrifie tout pour Marie, il croit sincèrement en ses sentiments et au final, Marie le trahie pour retourner vers François. J’ai vraiment eu l’impression que Marie s’était jouée de Condé, même involontairement, et c’est un moment de la série que j’ai un peu moins aimé.

  • Le départ de François et Sebastian : ce qui a selon moi fait perdre à la série sa popularité
C’étaient les deux personnages masculins piliers de la série. Je pense que les fans ont pu être déçus de les voir partir. Mon hypothèse est que la série aurait peut-être pu se maintenir si un des deux était resté. Par exemple, on aurait gardé Sebastian auprès de Marie en Ecosse, ou alors, on aurait continué à le suivre dans ses aventures avec les druides… que sais-je ? J’ai ressenti le manque de ces deux personnages dans la saison 4, d’autant plus que cette dernière fait preuve d’un changement assez radical. Bien que ce dernier colle effectivement avec les faits historiques, quand il s’agit d’une série, je pense qu’il est préférable que les changements surviennent à petite dose : un peu de changement pour ne pas que le spectateur s’ennuie, mais pas trop non plus, pour ne pas qu’il se sente perdu. Or là, j’ai trouvé qu’il y avait un clivage trop important.

  • La saison 4  : « d’une reine isolée à une autre »*
Comme je l’écrivais, la séparation est nette entre la fin de la saison 3 et la saison 4. Les trois premières saisons sont centrées sur la vie de Marie à la cour de France. Nous la voyons évoluer dans ce contexte et s’endurcir suite aux événements difficiles auxquels elle doit faire face. Il est vrai que lorsque la série commence, on a l’impression qu’on va juste regarder une série d’amourettes dans un univers chevaleresque, en vérité, on va se rendre compte que les mises à l’épreuve des personnages, augmentent en gravité plus la série avance. En soit, c’est que je pourrais appeler : devenir adulte au 16ème siècle lorsqu’on fait partie des monarques ! Cela dit, j’ai trouvé que le changement était véritablement radical pour Marie lorsqu’elle retourne en Écosse après la mort de François. Elle a d’ailleurs une phrase très belle, juste avant d’embarquer où elle dit : « France, jamais plus ne te reverrais-je ». A ce moment nous savons terriblement à quel point cela est vrai, et les épreuves qui l’attendent sur le sol écossais seront terribles. Dans la réalité, Marie Stuart aurait eu une phrase similaire à son départ : « Adieu ! France Adieu ! Hélas je ne te reverrai plus jamais ».
Revenons à ce clivage saison 3-4. L’ambiance n’est plus la même, le scénario se raccroche beaucoup plus avec ce qu’il s’est produit dans la réalité, j’ai trouvé aussi que les intrigues amoureuses avaient beaucoup moins d’importance. Pour moi, la saison 4 représente la descente aux Enfers de Marie. Elle a perdu François, puis Sebastian, il ne lui reste que Greer comme suivante. Elle est terriblement seule face à une horde d’hommes protestants dirigés par John Knox, et face à son nouveau mari incontrôlable : lord Darnley. L’Écosse apparaît comme une terre hostile, et pour moi le principal ennemi de Marie ce n’est pas Élisabeth. Son véritable ennemi c'est John Knox qui est un être insupportable. Un odieux personnage, qui considère que les femmes ne devraient pas régner, et qu’elles ne sont bonnes qu’à pondre des héritiers. Élisabeth subit aussi les pressions de Knox, puisqu’il a tenté de la faire assassiner en utilisant Lola, la suivante de Marie alors à la cour d’Angleterre auprès d’Élisabeth. Knox c’est le patriarcat. C’est la morale puritaine. Le gros co* de service, une personne que j’ai détesté sans demie mesure.
J’ai vraiment eu de la peine à voir ces deux reines isolées, montées l’une contre l’autre par leur entourage politique masculin, là où elles auraient dû finalement se serrer les coudes. La scène de fin d’ailleurs est touchante, quand Élisabeth reçoit la lettre de Marie la suppliant de veiller sur son enfant pour en faire son successeur. J’étais pleinement satisfaite, lorsque suite à ça, Élisabeth envoie balader l’homme qu’elle était censée épouser, en mode : « Hey mec je n’ai plus besoin de ton sperme ! ». Même si Marie est finalement exécutée sous l’ordre d’Élisabeth des années plus tard (qui le donne d’ailleurs à contre-cœur), j’ai trouvé que cette partie-là était réjouissante.
J’ai senti pleinement cette indignation, de voir tous ces hommes politiques essayer de nuire à Élisabeth et Marie, sous le seul prétexte qu’elles étaient des femmes (ajouté à d’autres choses bien évidemment, mais je pense qu’il n’est pas erroné de dire que leur féminité fut clairement un handicap). C’est d’ailleurs très bien que la série mette cela en lumière selon moi, parce que ceci était malheureusement très vrai. L’Histoire des femmes a toujours été menacée par le spectre des hommes désireux de les garder sous contrôle. Mais ils se retrouvent parfois face à des femmes à la puissance insoupçonnée, plus subtile.
En résumé, Marie Stuart et Elisabeth Tudor sont deux femmes qui ont dû se battre dans un monde d’hommes, l’une a réussi et l’autre a échoué.

* Mots de Marie à Elisabeth dans la lettre qu'elle lui rédige pour protéger son fils.

  • La scène de fin :
La scène de fin, sur la mise à mort de Marie est extrêmement touchante. J’ai beaucoup aimé quand elle dit avant de mourir : « En ma fin est mon commençant ». Une phrase encore une fois, que la vraie Marie Stuart a véritablement dite. J’ai trouvé que la série s’était parfaitement clôturée bien que la scène soit terriblement triste. Le seul reproche que je pourrais faire sur cette saison 4, c’est que j’ai eu le sentiment que la fin était précipitée. Peut-être que les scénaristes n’ont pas trop eu le choix à cause de l’annulation de la série, mais c’est vrai qu’il y a pas mal de personnages qui passent à la trappe et on ne sait pas trop ce qu’ils deviennent. Certaines intrigues sont un peu laissées en suspend. Cela dit, je trouve que le dernier épisode est quand même bien réussit. Marie meurt fièrement, avec dignité et j’ai beaucoup apprécié qu’on la revoit avec François à la fin dans une sorte de paradis. J’ai trouvé ça très émouvant, qu’elle retrouve son véritablement amour dans l’au-delà, dans un monde beaucoup plus doux, beaucoup plus beau, que le monde dans lequel elle vivait. Un monde qui a profondément été injuste avec elle, finalement et surtout, parce qu’elle été née en femme catholique. 

Lisa 







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