Point lecture : Le premier Miracle de Gilles Legardinier
Auteur :
Gilles Legardinier
Éditions :
(poche) j’ai lu
Année
de parution : 2016
Résumé
sur la quatrième de couverture : "Karen Holt est
agent d’un service de renseignements très particulier. Benjamin
Horwood est un universitaire qui
ne sait plus trop où il en est. Elle enquête sur une spectaculaire
série de vols d’objets historiques à travers le monde. Lui passe
ses vacances en France sur les traces d’un amour perdu. Lorsque le
vénérable historien qui aidait Karen à traquer les
voleurs hors normes meurt dans d’étranges circonstances, elle n’a
pas d’autre choix que de recruter Ben, quitte à l’obliger. Ce
qu’ils vont vivre va les bouleverser. Ce qu’ils vont découvrir
va les fasciner. Ce qu’ils vont affronter peut facilement les
détruire."
On
se retrouve pour une nouvelle revue lecture (sans
spoils) qui n’appartient
pas à de la littérature jeunesse ! Je viens de terminer ce
roman hier et nous nous attaquons cette fois-ci à un auteur français
bien connu du grand public. J’ai découvert ce livre en
cours l’année passée, grâce à ma voisine de table, cette
dernière me l’avait conseillé.
Ce roman fut effectivement pour moi une bonne lecture bien que j’ai
quand même quelques petites choses à relever (comme
d’habitude)…
Tout
d’abord, je pense que comme beaucoup de personnes, je connais
Gilles Legardinier grâce à
Demain j’arrête.
Un roman qui, au moment de sa lecture, m’avait fait vigoureusement
rire. On identifie ce cher Gilles aux ouvrages humoristiques
qui font du bien, et si
l’on reconnaît sa « pâte », sur Le premier
Miracle ce dernier appartient à un autre genre. Un
genre historique et aventurier.
Ayant
un intérêt pour les histoires de ce style (Indiana Jones, Lara
Croft toimêmetusais) cet ouvrage avait tout pour me séduire. Cela
dit, il est vrai que si vous êtes plutôt adeptes des ouvrages
humoristiques et légers, sans prise de tête, celui-là risque de ne
pas vous convenir, bien que son auteur soit un maître de l’humour.
En
effet, et cela fera office de transition, la première et
principale chose que
j’aimerais évoquer
sur cet ouvrage c’est sa
complexité. Je viens de
le terminer et pour tout vous dire je crois que je n’ai pas
bien compris ce qu’était concrètement le Premier Miracle. J’ai
compris en partie, en fait, je crois que c’est assez simple, mais
il me demeure encore certaines interrogations. Également, je me suis
rendue compte que la lecture de ce livre nécessitait
une grande attention.
Si
j’avais le malheur de laisser mon esprit s’égarer sur quelques
phrases, je perdais immédiatement le fil. J’avais parfois
l’impression de forcer ma concentration et ce n’était
pas toujours agréable.
Cela
tient probablement au fait que l’auteur nous fournit énormément
d’informations, c’est
une intrigue en puzzle
avec des pièces multiples et
je
n’arrivais
pas (tout comme les protagonistes)
à comprendre comment
ces dernières s’imbriquaient.
Je
n’avais même pas le moindre petit bout d’hypothèse.
Honnêtement,
je
me suis perdue dans tout ça.
C’est
quelque
chose
de
déroutant
parce
que j’ai fini par renoncer à essayer de comprendre en me disant
« tant pis, je verrais bien à la fin »
et en même temps ce
fut
agréable. Ce fut
agréable, parce
que j’étais bien incapable
de comprendre où l’auteur allait m’emmener et quel
allait être le fin mot de l’histoire. Les fins que je vois venir
gros comme des maisons, comme par exemple, ce que j’évoquais dans
ma précédente revue lecture sur "Ces liens qui nous séparent" d’Ann Brashares, j’aime moins, ça me déçoit.
Après, de là à ce que je
n’arrive même pas à faire la moindre hypothèse, c’était
un petit peu frustrant.
A moins d’être archéologue
ou historien spécialisé dans les événements historiques qui sont
relatés dans cette histoire, je doute que vous puissiez deviner quoi
que ce soit. A ce propos, la plupart des éléments
historiques
de ce roman sont, selon l’auteur, avérés. Il s’est basé sur
ces propres recherches pour construire son scénario. Une
petite bibliographie est disponible à la fin.
Ajouté
à cela, comme je l’évoquais au-dessus, bien que le sujet abordé
soit « sérieux » et « complexe », on
retrouve quand même de
l’humour.
Principalement avec le personnage de
Benjamin qui utilise
beaucoup les blagues pour mettre à distance les choses. Cela apporte
une touche de légèreté
à l’histoire qui est forte appréciable. Je pense qu’elle ne
conviendra pas forcément à tout le monde, parce que les petites
« blagounettes » peuvent parfois paraître lourdes,
mais honnêtement me concernant, de temps en temps, j’aime lire des
romans écrits de cette façon. À
ce
propos, si c’est votre truc aussi, je conseille la saga littéraire
« Charley Davidson » de Daryna
Jones qui est très agréable à lire.
Enfin,
note appréciable selon moi : le fait que l’agent secret,
chargé de protéger Benjamin soit une femme un peu
wonderwoman je trouve ça cool. On évite ainsi un schéma
traditionnel et patriarcal de l’homme qui protège la fragile
petite femme. Lorsque j’imagine l’histoire inverse, Karen Holt en
historienne et Benjamin Horwood en agent secret, le scénario me
paraît moins attrayant.
Pour
conclure : c’est un livre que je recommande pour ceux qui
aiment l’histoire et ses mystères, les intrigues complexes, et
l’humour. J’ai passé un agréable moment lecture malgré le
fait que le livre reste assez long à lire. En revanche, je ne le
conseille effectivement pas pour ceux qui n’aiment pas les
intrigues complexes ainsi que les romans écrits dans un style
humoristique.
Lisa
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