Point lecture : Speak d'E. Caroll et L.H Anderson




Autrices : Emily Carroll (pour le dessin) Laurie Hale Anderson pour le roman initial.
Traduction : Fanny Soubiran 
Année de parution : 1999 (pour la parution originale du roman) 2019 pour le roman graphique.
Edition : Rue de Sèvres 

Résumé : Melinda a 15 ans. Ce soir d'été, au beau milieu d'une fête, le jeune fille est victime d'un drame. Elle appelle la police. Personne ne saura jamais pourquoi elle a lancé cet appel, ni ce qu'il lui est arrivé cette nuit-là. Tout simplement parce que Melinda, murée dans son silence, ne parvient pas à l'exprimer...


Je connaissais cette histoire parce que j'avais vu le film avec Kristen Steewart adapté du roman. Le film m'avait énormément touché. Je l'avais visionné à une époque où le mouvement #metoo n'avait pas encore "délié" les langues et permis aux victimes de s'exprimer sur le sujet des viols et plus largement : du harcèlement. De ce fait, ça avait été pour une moi une sacrée claque.

J'ai découvert que ce roman graphique existait lors de mon stage en médiathèque l'année dernière, mais j'ai attendu cette année pour enfin l'emprunter et le lire. 
Du point de vue de l'histoire, elle est exactement la même que ce que j'avais vu dans le film. Je n'ai pas lu le roman (qui est l'oeuvre initiale), mais je pars du principe, qu'il ne doit pas posséder de grandes différences non plus

Mon avis est très positif. En vérité, je n'ai aucune critique à émettre sur ce livre. De toute façon, je ne me verrai pas juger l'autrice sur un sujet aussi délicat, qui en plus de ça, retrace son histoire personnelle (je ne sais pas jusqu'à quel point le livre est autobiographique, mais le viol qu'elle a subit en est l'élément central).

Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé que l’illustratrice avait fait un travail remarquable pour retranscrire les émotions de Melinda. Je n'ai pas l'habitude des romans graphiques, mais pour une entrée en matière, je suis pleinement satisfaite de mon choix. La douleur du personnage, la dépression qui suit le traumatisme, cette "fêlure" qu'elle a au fond d'elle-même... Tout se ressent dans les dessins. Des dessins parfois très sombres, presque "horrifiques" qui retranscrivent l'horreur qu'elle a pu ressentir.

J'ai apprécié que l'histoire nous montre cette réalité que peuvent vivre certaines personnes après un traumatisme. On sent à quel point Mélinda est brisée. A quel point elle devient détachée d'elle-même, et cela montre combien il ne faut pas prendre les agressions sexuelles et les viols à la légère. Et en même temps, ce qui est beau dans ce livre, c'est que malgré cette souffrance, nous voyons le personnage évoluer, et avancer vers la guérison. Cela est d'ailleurs en association métaphorique avec le travail qu'elle fait dans son cours d'Arts Plastiques et j'ai trouvé le parallèle assez beau. 

Bref, une lecture poignante et émouvante. Je la recommande

Ma note sur livraddict : 18/20

Lisa-Lou

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